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El Bouajaji, quel bonheur

Un an après Hyères, Mohamed-Amine El Bouajaji (S2A) est redevenu champion d’Europe junior par équipes. Cinquième de la course et deuxième Français à Chia, il a largement contribué au sacre… et à l’unique médaille tricolore.

« La course la plus aboutie de sa jeune carrière», jubilait son entraîneur Jean-Marc Ducret, hier en fin de matinée, après avoir apprécié tout ça sur internet, comme beaucoup d’autres.

Mohamed-Amine El Bouajaji a fait plaisir à voir, réalisant la course parfaite. Celle qui lui était demandée, en évitant de se brûler les ailes. «J’ai couru autant avec la tête qu’avec les jambes.»

« Ça a été énorme, magnifique »

La pépite de l’ASPTT Strasbourg s’est calée dans la foulée de Jimmy Gressier, à la science de la course plus affirmée. Les deux compères ont terminé 4e et 5e , au pied du podium individuel occupé par le Norvégien Jakob Ingebritsen, l’Italien Johanes Chiapinelli et le Britannique Mahamed Mahamed. Le podium était à quatre petites secondes, la 2e place à six.

Mais surtout, derrière, Hugo Hay et Abderrazak Charik, intégré la veille suite au forfait de Louis Gilvaert, prennent les 7e et 10e places. Un remarquable tir groupé qui offre haut la main à l’équipe de France junior un deuxième titre continental consécutif.

«Ça a été énorme, magnifique, s’est exclamé El Bouajaji. Je suis content car je vois ce que ça donne quand on court intelligemment. Ça fait bizarre de ne pas sentir le lactique au bout d’un kilomètre. Quand ça attaquait, j’arrivais à répondre sans en faire de trop.»

Il lui a tout de même fallu se contenir. «J’ai bien eu envie d’y aller une ou deux fois. Et puis, je me suis dit, ”non, fais pas le c…, reste intelligent”. Et du coup, j’arrive à finir fort. Avec Jimmy, on a commencé à s’attaquer à 300m de la ligne, ce qui nous permet de revenir tout près.»

Auraient-ils pu briguer le podium en prenant plus de risque, en tentant de prendre le bon wagon ? «Je n’en sais rien. Peut-être pas. On court quand même en 2’50” au kilomètre tout le long.» Autrement dit, le duo n’en avait peut-être guère plus sous la semelle.

«D’après Pascal Machat ( l’entraîneur national, NDLR ), c’était du 50/50. Soit on réussissait, soit on explosait. Or, l’équipe était plus importante.»

« Quand la pression redescend, on ressent

un bonheur de malade »

D’ailleurs, il a beau s’être hissé à la 5e place individuelle remarquable au niveau du continent, pour lui, l’or par équipe reste incomparable, et de loin. «Même si j’avais fait une médaille individuelle. Là, on partage tout. C’est fort. Quand je pense à cette belle Marseillaise!»

L’an passé, le Strasbourgeois l’avait partagée avec le Lauterbourgeois Maxime Hueber-Moosbrugger et le Brumathois Baptiste Mischler qui aurait mérité sa place vu… la 36e obtenue par Fabien Palcau hier après la 2e en 2015.

«On savait qu’il n’était pas dans son meilleur état de forme, mais sa présence était importante, relativise El Bouajaji. Avoir le vice-champion d’Europe en titre à ses côtés donne confiance.»

Mohamed-Amine El Bouajaji a donc pris le relais et savouré hier des moments de grâce. «C’est tout de même un gros soulagement. La pression était beaucoup plus importante que l’an passé où on était parti de rien parce qu’on n’était pas favori. Cette fois, on était attendu. Alors quand on apprend la victoire, quand la pression redescend, on ressent un bonheur de malade. Comme quand on fait l’amour.»

Hier soir, les juniors français, champions d’Europe, ont dû se faire entendre, en Sardaigne. «On va se lâcher et même plus que ça.» Faisons confiance à Mohamed-Amine…

Source : DNA

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