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Déjà au firmament !

Espoir 1re année, premiers championnats de France au contact des seniors, et déjà il décroche la timbale. Mohamed-Amine El Bouajaji a frappé un grand coup, hier à Saint-Galmier, où il a de plus obtenu le bronze par équipes avec ses copains du S2A.

« Plus le combat est dur, plus la victoire est belle», avait-il lâché avant de mettre le cap sur la Loire. Une de ces formules dont il a le secret et qui en disait long. Mohamed-Amine El Bouajaji (S2A/ASPTTS) se sentait fort et avait beaucoup de mal à réfréner ses propos, tant il y croyait. C’était tout sauf de la prétention, à commencer par une énorme confiance en soi et une belle dose d’expérience emmagasinée au long de toutes ces courses où il avait trop tôt mis le nez à la fenêtre.

«J’ai brisé la malédiction»

Le théâtre des opérations a plus encore renforcé ses convictions. «On a eu droit à un parcours pour pistard, pour miler. Je ne sais pas, ça arrive peut-être une fois tous les 100 ans, toutes les pleines lunes rouges ou quelque chose comme ça, et c’était aujourd’hui. Il fallait en profiter.»

La pépite de Jean-Marc Ducret, aux anges et félicitée de toute part, a saisi l’occasion. «Ce n’était pas à moi de faire le travail. Je me suis placé, je me suis caché, je ne me suis pas affolé.» Et de raconter sa course dans une métaphore tout à l’image du bout-en-train qu’il est. «Je suis monté dans le bus, je me suis installé et j’ai tranquillement attendu qu’on arrive à destination pour en descendre.» Sous-entendu, au moment où il fallait pour lâcher les chevaux, sur l’hippodrome de Saint-Galmier.

«Quand c’est la bonne,tu le sens»

Le Strasbourgeois rectifie toutefois. «J’oubliais. À un moment donné, j’ai quand même changé de bus, quand je me suis rendu compte qu’il y en avait un qui allait plus vite que le mien.»

En clair, il s’est efforcé d’accompagner le groupe de tête, sans pour autant s’épuiser à répondre aux attaques prématurées. «De toute façon, quand c’est la bonne, tu le sens.» Ce fut celle de l’Algérien de Lyon, Ali Messaoudi, à 1km environ de l’arrivée d’un cross court déployant 3980m.

Seul le Belge de Reims, Tarik Moukrine, et Mohamed-Amine El Bouajaji ont été capables de répondre. Le sprint s’est joué à trois, au terme «d’une magnifique dernière ligne droite», dixit Jean-Marc Ducret. Concentré sur son affaire, le Strasbourgeois ne captait pas alors qu’en compagnie de deux étrangers, il était assuré du titre.

Messaoudi n’a pas tenu jusqu’au bout. Moukrine s’imposera pour une petite seconde. «J’ai quand même un peu les boules de ne pas l’avoir croqué, regrette le Hautepierrois. Mais j’ai beaucoup de respect pour lui. Il court tout de même le 1500m en 3’35.» Momo et son encyclopédie du sport intégrée, de l’athlétisme en particulier.

Dominant des clients comme Félix Bour, Romain Collenot-Spriet, James Theuri et Jimmy Gressier, rien que ça, il savoure néanmoins. «Je n’avais jamais obtenu la moindre médaille aux championnats de France de cross, où j’avais toujours la poisse. J’ai brisé la malédiction.»

La première, la plus belle, il la décroche chez les seniors, lui l’espoir 1re année, même s’il réfute cette catégorie, la reléguant au rang de gadget. «Elle existe juste à titre d’excuse, pour nous les plus jeunes, lorsqu’on prend des branlées de la part des seniors.»

Un bonheur partagé

Et alors, lui qui avait osé le comparatif au soir de son 2e titre européen par équipes, en décembre dernier en Sardaigne, un titre de champion de France, c’est mieux que l’amour? «Ça dépend. Mais c’est vrai que sur le coup, c’est quand même bien. Bon, les sentiments, les frissons sont différents…»

Ce fut d’autant plus fort qu’il a pu partager son immense bonheur avec ses potes du S2A, bronzés par équipes, avec en tête le Lingolsheimois Benjamin Rubio 19e , Benoît Barré 60e et Florian Filippi 89e. «Eux et les autres ont tous fait une belle course. On a un bon groupe et un super coach.»

Et maintenant? Un été prometteur en point de mire, se dit-on. Mais pour lui, une telle échéance semble presque accessoire.

Tokyo en tête

«Ce titre est le résultat d’un long travail, depuis tout petit. Mais le chemin est encore long. On n’a fait que poser les fondations. On va se reposer une petite semaine, puis reprendre le travail pour 2020.» Il n’y pense peut-être pas tous les matins en se rasant, mais il le répète à l’envi, le 1500m des JO de Tokyo constitue son gros objectif à moyen terme. Et de convenir tout de même : «Bon, d’accord, d’ici là, j’espère que le bus marquera d’autres arrêts.»

Source : DNA

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