My ASPTT

Haltérophilie: Une Trajectoire Olympique

Originaire de Souffelweyersheim, la cinquantenaire Pascale Grimm-Feron touche aux rêves olympiques. En août prochain, elle représentera les couleurs de la France à Rio en tant qu’arbitre d’haltérophilie. L’ascension d’une femme aux itinéraires multiples.

Les Jeux Olympiques sont le Graal de tout sportif de haut niveau. Une maxime aussi véridique pour toutes les personnes enrôlées dans cette apothéose athlétique. Pour Pascale Grimm-Feron, c’est à travers l’arbitrage en haltérophilie que son destin olympique s’est forgé.

« Je ne peux pas faire les choses à moitié »

Retour en arrière pour cette quinquagénaire hyper-active de Souffelweyersheim. Dès son plus jeune âge, elle multiplie et cumule les pratiques. À cinq ans, elle démarre par la gymnastique où elle atteindra un niveau national. En parallèle, la danse classique, la natation et l’athlétisme viennent se greffer à des semaines chargées. Jamais un jour sans sport.

Son crédo : « se dépasser, toujours aller plus loin ». « Je ne peux pas faire les choses à moitié, j’ai toujours eu cet esprit compétitif, cet appétit pour la gagne. »

Sa famille la soutient dans cette pratique du sport à outrance. « Mon père m’amenait partout, j’étais soutenue à 100 %. » Côté scolaire, son but depuis l’âge de dix ans est de devenir professeur de sport. Après un DEUG en STAPS, Pascale décide de changer de voie. Ce sera finalement la police.

Motarde dans la police

Toujours à se lancer des défis, au tournant de la trentaine, c’est maintenant le concours pour être motarde dans la police qui l’intéresse (au milieu des années 90). « J’en ai bavé comme jamais pendant les trois mois de sélection, mes jambes et mon dos musclés m’ont sauvée ».

Ça tombe bien, depuis une poignée d’années, après avoir arrêté la gymnastique, l’haltérophilie est devenue une passion. « Mon corps a été rattrapé par l’âge et j’ai dû me rendre à l’évidence et stopper la “gym”. Mais il me fallait quelque chose à la place, je ne pouvais pas tourner la page de vingt années de compétition. Puis, un dimanche matin, je suis passée à la salle de musculation de l’ASPTT Strasbourg. J’ai essayé, je suis revenue le lendemain puis je n’ai plus arrêté. C’est vrai que ça m’a beaucoup aidée pour réussir le concours de motarde de la police. » Motocycliste, haltérophilie, cette mère de famille assume. « J’ai toujours aimé faire des choses qui sortent du commun. » Très rapidement, l’arbitrage du « lever des haltères » l’attire. Elle allie sa recherche de performance individuelle à la volonté de gravir les échelons arbitraux.

En 2001, la policière de profession passe au niveau national de l’arbitrage. Trois ans plus tard, cette femme de conviction devient « arbitre internationale 1re catégorie » et reprend les rênes de la section haltérophilie de l’ASPTT Strasbourg. Femme de combat, elle se lance en 2006 dans un projet de développement de l’arbitrage au féminin. Son objectif. « Amener les mamans des athlètes, qui ne connaissaient de l’haltérophilie que les gradins des salles de compétition, vers le rôle de juge. J’avais envie de faire passer ce virus à d’autres. » Pari gagné ! Encore plus fort, car deux d’entre elles sont dorénavant arbitres nationales et une se trouve même à l’échelon international.

Multiples récompenses

Le mentor a été récompensé pour cette entreprise du trophée “Femmes et Sport”, remis par le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative et le Comité National Olympique et Sportif Français. Et ce n’est pas fini. Depuis 2013, Pascale Grimm-Feron est la présidente de la Commission nationale d’arbitrage d’haltérophilie. En politique, elle aurait dû faire un choix entre tous ces postes, mais heureusement pour cette femme décidée, le cumul des mandats n’est pas interdit dans le sport. Elle a aussi pratiqué le pentathlon au sein de la police nationale (natation, tir, lancer de poids, saut en longueur et cross), établissant au passage le meilleur score aux championnats de France en 1993. Une vie pleine de rebondissements pour cette mère d’une adolescente de quatorze ans.

Elle représentera la France aux JO

En janvier 2016, une nouvelle exceptionnelle est venue s’ajouter à ce parcours. Elle représentera la France en août prochain aux Jeux olympique de Rio de Janeiro. « Les JO, je les ai toujours regardés à la télévision. Ça peut paraître futile, mais j’ai le souvenir prégnant de ceux de Los Angeles (en 1984, ndlr). Je me levais dans la nuit pour allumer mon poste. Et là, je vais les vivre de l’intérieur. Je ne réalise pas encore. La cérémonie d’ouverture va être un grand moment. » Un moment qu’elle aurait voulu partager avec son père, décédé l’année dernière. « Il aurait été fier de sa fille. »

 

Source: Dernières Nouvelles d’Alsace

 

Commentaires

Les commentaires sont fermés.

Suivez nos actualités

Les partenaires de l'ASPTT Fédération Omnisports

Contrat d'engagement républicain

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience possible. Si vous ne souhaitez pas accepter les cookies ou en savoir plus sur leur utilisation, cliquez sur « Personnaliser les cookies ».

Cookies