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Baala : Un palmarès exceptionnel

Pas encore officiellement en retraite, Mehdi Baala a tourné la page de la haute compétition dans laquelle il a brillé pendant près de 15 ans sous les couleurs de l’ASPTT Lille et Strasbourg. Pour asptt.com, il revient sur son immense carrière et parle de son avenir.Vous êtes aujourd’hui un athlète de haut niveau en retraite, quel regard portez-vous sur votre carrière et ce palmarès exceptionnel ?
Mehdi Baala : Pour l’instant, je n’ai pas encore annoncé officiellement ma retraite. Je m’entraîne encore un peu et je vais recourir ne serait-ce que pour dire au revoir et recourir avec des gens que j’ai apprécié, mais de manière plus amicale. Mais le palmarès, lui, ne bougera plus et je suis fier de ce que j’ai fait. Je n’en attendais pas tant. Les Jeux olympiques pour un gamin d’1 cité de Strasbourg comme moi, c’étaient même pas un rêve de gosse. Je voulais juste me faire plaisir, je ne pensais pas à devenir champion.

Vous avez l’un des plus beaux palmarès de l’athlétisme français, et pourtant vous n’avez pas été épargné par les blessures. Avez-vous des regrets ?
Mehdi Baala : Forcément, j’ai loupé des choses mais on ne saura jamais lesquelles. Avec plus d’entraînement, j’aurai peut-être fait mieux, mais je ne m’attarde pas à cela car j’ai tellement de bons souvenirs qui resteront en moi. C’est ça l’important.

De toutes vos victoires et vos médailles, y en a-t-il une plus importante que les autres ?
Mehdi Baala : J’essaie de retenir l’ensemble, mais la médaille d’argent à Paris aux championnats du monde 2003 est un souvenir particulier. C’était vraiment énorme car c’était à la maison devant le public français. Les retombées ont été énormes. Les J.O. de Sydney aussi, j’avais 21 ans et c’était à l’autre bout de monde, c’était fantastique.

Que va devenir Mehdi Baala maintenant ?
Mehdi Baala : J’ai plein de projets et un emploi du temps assez chargé. J’ai ouvert deux magasins Adidas, l’un à Strasbourg, l’autre à Thionville. Je travaille aussi beaucoup avec l’ASPTT Lille Métropole pour développer plein de choses et aider les athlètes dans l’approche du haut niveau. Un rôle que j’assure aussi auprès de la Fédération française d’athlétisme pour amener les futurs champions dans les meilleures conditions.

Vous n’aurez connu dans votre carrière que 2 clubs, l’ASPTT Strasbourg et l’ASPTT Lille. Que vous ont apporté ces deux clubs ?
L’ASPTT Strasbourg, je n’en suis parti qu’en 2007 et j’y ai fait l’essentiel de ma carrière, c’est un souvenir très présent et formidable. J’y ai tout appris et j’ai reçu énormément. J’y étais très bien, mais j’avais des ambitions et le club à l’époque ne pouvait pas m’offrir les moyens supplémentaires que je désirais. En arrivant à Lille, j’ai pu avoir ces moyens. Partir en stage avec des lièvres, avec un staff médical… Des moyens que m’a fournis le club, mais aussi la municipalité de Lille qui m’a employé pendant 5 ans. J’ai été plus tranquille pour me préparer dans ma vie d’athlète, mais aussi plus serein pour préparer l’avenir.

Y a-t-il des personnes qui vous ont marqué dans ces clubs ?
Mehdi Baala : Certainement, à l’ASPTT Strasbourg, ma rencontre avec Jean-Michel Dirringer a changé ma vie. C’est comme un second père pour moi. Je l’ai rencontré à l’âge de 15 ans et c’est une personne forte qui m’a appris tant de choses, pas seulement dans ma vie de sportif, mais dans ma vie d’homme. J’ai grandi dans une cité à Strasbourg et je n’étais pas du tout préparé à vivre tout ça. J’ai un profond respect pour ces bénévoles qui prennent en mains des gamins comme moi. Ils sont extraordinaires parce qu’ils ne sont pas obligés de le faire. C’est pour cela que je veux aussi aider les jeunes maintenant. On ne peut pas toujours recevoir, j’ai beaucoup reçu et il faut savoir donner.

Qu’allez-vous apporter aux jeunes athlètes ?
Mehdi Baala : Je vais les aider dans l’approche de la compétition de haut niveau, mais aussi dans l’organisation de leur vie d’athlète. Avec le recul, j’aurai continué mes études par exemple. Je veux leur faire profiter de cette expérience pour qu’ils soient plus sereins. L’athlétisme n’est pas vraiment un sport professionnel même s’il y a un peu d’argent et que quelques athlètes en vivent. Mais ça ne dure pas et il faut s’y préparer.

 

Bio-express :

Né le 17 août 1978.
Clubs successifs : ASPTT Strasbourg, puis Lille Métropole Athlétisme (association de l’ASPTT Lille Métropole et de l’US Tourcoing).
J.O. : Médaille de bronze sur 1 500 m à Pékin en 2008, 4e sur 1 500 m à Sydney en 2000.
Championnats du monde : 2e sur 1 500 m à Paris en 2003, 6e sur 800 m à Helsinki en 2005 ;
Championnats d’Europe : 1er sur 1 500 m en 2002 à Munich et en 2006 à Goteborg ;
Coupe d’Europe des Nations : 5 fois vainqueur sur 1 500 m et 800 m ;
Championnats de France : 3 fois vainqueur sur 1 500 m et une fois sur 800 m

Recordman de France du 800 m, 1 000 m, 1 500 m et 2 000 m en plein air et du 800 m, 1 000 m, 1 500 m et mile en salle.

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