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L'ultime quête d'Alex Lanier

Propos recueilli par les DNA, le Mardi 3 octobre 2023

Par St. G

Numéro 1 mondial juniors en simple depuis août 2022, le Strasbourgeois Alex Lanier, tête de série n°1, est, pour sa dernière année dans la catégorie, le favori des championnats du monde individuels cette semaine aux États-Unis. Seul souci : blessé au dos, il est resté trois mois et demi sans jouer.

Pour Alex Lanier, l’histoire semble être un éternel recommencement. Il y a un an à peine, fin octobre 2022, le joueur de l’ASPTT Strasbourg, n°1 mondial et champion d’Europe juniors en simple depuis le mois d’août précédent, n’avait pas abordé dans les meilleures dispositions les championnats du monde de la catégorie à Santander.

Début octobre, il s’était blessé à l’épaule en devenant le plus jeune joueur de l’histoire à remporter un tournoi du World Tour, l’Open du Canada (Super 100), et avait donc attaqué ces Mondiaux juniors sans être au top de sa forme.

Après l’édition 2019 à Kazan (Russie) où il avait chuté au 2e tour alors qu’il n’était que cadet première année, le Strasbourgeois avait, sur le sol espagnol, remisé en quarts de finale son rêve de devenir le premier Français champion du monde.

« Des décharges électriques dans tout le corps »

Un an plus tard, c’est un Lanier de nouveau en quête de sensations qui attaquera ce mardi à Spokane (États-Unis) ces Mondiaux individuels dont il est, en toute logique, tête de série n°1. Car entre sa blessure au dos début juin à l’entraînement et son retour l’autre lundi dans le tournoi par équipes dont la France a pris la sixième place – son meilleur classement en 19 éditions –, l’espoir européen de 2022 et 2023 est resté trois mois et demi sans match officiel.

Un sale moment qui a stoppé net son ascension dans la hiérarchie des seniors (39e début juillet, mais “seulement” 50eaujourd’hui). « J’ai ressenti une gêne juste avant de partir aux Masters du Danemark. Là-bas, j’ai passé deux tours, mais en quarts de finale, la douleur était devenue insupportable. Sur chaque mouvement, je prenais des décharges électriques dans tout le corps. J’ai vite abandonné. Je n’aurais même pas dû jouer là-bas. »

À son retour en France, le verdict tombe : fracture de l’apophyse transverse de la lombaire 2. « J’ai porté un corset un mois et je n’ai pas joué du tout pendant deux mois. Du coup, je suis arrivé aux États-Unis avec seulement un mois d’entraînement. Mon stage en Irlande m’a fait du bien. Mais je sais que je n’ai pas retrouvé mon niveau. »

Alex Lanier l’a vérifié jeudi en quarts de finale du Mondial juniors par équipes mixtes contre l’Indonésie. Aligné d’entrée en double mixte avec la Fosséenne Elsa Jacob, il a dû enchaîner deux matches à une demi-heure d’intervalle. C’était trop.

« Ma marge sur mes concurrents s’est réduite »

« J’ai laissé beaucoup d’énergie dans un mixte qui n’est pas mon tableau habituel (victoire en 1h09 et trois sets, ndlr). Et on pensait que le simple de Malya (Hoareau, l’autre Strasbourgeoise) entre mes deux rencontres durerait plus longtemps (défaite en seulement vingt-cinq minutes). Du coup, en simple, j’étais un peu cuit physiquement et mentalement, analyse-t-il froidement. En plus, l’Indonésien (Alwi Fahran, invaincu dans ce tournoi par équipes et tête de série n°4 de l’épreuve individuelle qu’il pourrait retrouver en finale pour une revanche) vaut mieux que son 98e rang. Ç’a été dur (revers 14-21, 15-21). »

Pour sa troisième et dernière année chez les juniors, le défi du postier n’en est que plus grand. « Ma marge sur mes concurrents s’est réduite. En ce moment, les meilleurs sont à mon niveau. »

Il n’en garde pas moins un objectif inchangé : offrir à la France une inédite couronne planétaire que le Fosséen Christo Popov, finaliste en simple en 2019, n’a fait qu’approcher. « Avec mon manque de compétition, je relativise un peu la pression qui m’entoure. Mais je ne vais pas me chercher d’excuses. »

 

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