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Ribstein, puissance 4 !

Propos recueilli par le journal L’ALSACE, le 27 septembre

Par Cédric CARIOU

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RIBSTEIN, puissance 4 !

Jules Ribstein (ASPTT Strasbourg) a décroché samedi à Pontevedra (Espagne) son quatrième titre mondial dans sa catégorie (PTS2). À 37 ans, le paratriathlète alsacien veut désormais optimiser sa préparation pour être fin prêt pour les Jeux de Paris, début septembre 2024.

Fin novembre 2022, au moment de commenter son troisième titre de champion du monde, acquis quelques jours plus tôt à Abu Dhabi, Jules Ribstein s’était aussi projeté sur les échéances à venir pour gagner son billet pour les Jeux paralympiques de 2024 à Paris. « La période de qualif’, ce sera de juin 2023 à juin 2024. Au niveau du calendrier, ça va être une boucherie », avait-il lâché.

Samedi à Pontevedra, le citoyen de Lampertheim a fait un grand pas vers Paris et s’est offert la possibilité d’alléger son calendrier dans les prochains mois, même si la qualification pour les Jeux n’est pas encore officiellement dans la poche.

 

« J’ai envie d’enchaîner, c’est qu’il y a de mieux à faire »

« Au niveau fédéral, j’ai fait le critère majeur, à savoir un Top 2 aux “Monde”. Maintenant, je suis sélectionnable. Il faut juste que je confirme sur une ou deux courses la saison prochaine, précise-t-il. L’autre critère, c’est le ranking mondial. Pour être dans les huit premiers, il faut encore que je prenne 200 points, donc que je gagne encore une Coupe du monde quelque part pour être vraiment tranquille. »

Sur la lancée de son quatrième sacre planétaire, Jules Ribstein veut en profiter pour enfoncer le clou. « Je vais aller au Portugal dans dix jours faire la Coupe du monde à Alhandra, à côté de Lisbonne, révélait-il mardi. J’ai envie d’enchaîner, c’est ce qu’il y a de mieux à faire. Il y aura beaucoup de courses et je ne veux pas toutes les faire alors que d’autres vont tenter d’en faire plein pour marquer des points. Si je fais une bonne course, ce sera ça de fait et je n’aurai pas besoin d’aller courir en Australie ou au Japon, des épreuves qui demandent beaucoup d’énergie. Si je peux m’en passer, ça m’arrange. »

Jules Ribstein veut s’aménager une saison non pas à la carte, mais dont il pourra avoir un peu plus la maîtrise des événements. « Je veux pouvoir faire les stages que je choisis au moment où j’ai envie », insiste le désormais quadruple champion du monde qui voit la concurrence montrer les dents.

Quatrième à Paris, le 19 août, d’un test-event transformé en duathlon à cause de la piètre qualité de l’eau dans la Seine, ce qui à un an des Jeux ne le déstabilise pas trop, il a surtout dû s’employer à Pontevedra pour coiffer une quatrième couronne mondiale.

Alors qu’il craignait le retour à la compétition de l’Américain Mark Barr – « un gars très fort en natation », disait-il alors et qui a fini 5e du test-event avant d’être absent à Pontevedra –, c’est un autre coureur du pays de l’Oncle Sam, Mohamed Lahna, qui lui a donné du fil à retordre, posant le vélo avec lui.

 

« Ça me ferait ch… de ne pas gagner les Jeux après avoir dominé pendant quatre ans »

« Ça faisait longtemps sur un “tri” que ça ne m’était pas arrivé. Je ne pensais pas qu’il allait être aussi fort, parce que la saison dernière il n’était pas encore dans les clous, indique Jules Ribstein. Apparemment, il a un peu changé son appareillage de course à pied. Il a beaucoup bossé et il est vraiment concurrentiel. »

Pour contrer un adversaire qui lui « avait fait le sprint à cinquante mètres de la ligne au test-event » pour chiper la 3e  place, Jules Ribstein a dû jouer le coup finement. « Je n’avais pas trop bien dormi les jours avant, comme ça peut m’arriver, et il a fallu que je mette en place une stratégie d’économie en natation et à vélo pour ne pas finir avec des crampes. À pied, je me sentais mieux et j’ai pris tout de suite quelques mètres d’avance. J’ai longtemps cru qu’il bluffait, mais apparemment il était à fond. Moi, je ne me suis jamais retourné et j’ai essayé de rester le plus efficace possible. »

Vainqueur en 1h06’ tout pile, Jules Ribstein boucle les 5000m à pied en 19’40”, reprenant 12 secondes d’avance sur son dauphin. « J’ai montré que je peux courir vite, même quand je ne suis pas en très grande forme, apprécie le boss des PTS2. Je suis content, parce que ça me ferait ch… de ne pas gagner les Jeux après avoir dominé la catégorie pendant quatre ans. »

Sur la route de Paris, Jules Ribstein est passé à la puissance 4. Ses concurrents savent plus que jamais qu’il faudra venir le chercher. Mais pour cela, lui ne veut pas se disperser.

« À Paris, ils devront faire un triathlon coûte que coûte »

Quatrième le 19 août du test-event de Paris, la répétition générale sur le tracé des Jeux de 2024 transformée en duathlon à cause de la mauvaise qualité de la Seine, Jules Ribstein ne veut pas croire que l’histoire bégaiera l’été prochain. Surtout que le format ne l’avantage pas.

 

« Ça serait la honte internationale »

« Non, moi je n’ai pas peur de ça. Je pense que coûte que coûte, ils devront faire un triathlon. Politiquement, ce serait vraiment la honte internationale et je ne sais pas s’ils prendront le risque, estime le quadruple champion du monde. Au pire, tout le monde sera malade (sourire). Ils ont réussi à faire un triathlon à Tokyo, je ne pense pas que la qualité de l’eau était bien meilleure. On avait pu faire les “recos” natation la veille (du test-event) parce que c’était nageable. Ça m’a permis de nager dans la Seine, de voir un peu les courants. »

 

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