Successeur à la fin de la dernière olympiade du Strasbourgeois Paul-André Tramier à la tête de la fédération française (FFBad), Richard Remaud a assisté hier à la rencontre du Top 12 de l’ASPTT Strasbourg contre Aix-en-Provence.Le badminton, Richard Remaud y est venu, comme beaucoup, par le biais de l’éducation physique. «Deux jeunes professeurs d’EPS nous avaient proposé un cycle de badminton. Avec des copains, nous avons continué à jouer l’été. En septembre, nous avons voulu jouer en club, mais comme il n’y en avait pas, nous en avons créé un.»
C’était en 1989 et Richard Remaud devenait le président fondateur du club de badminton de Challans. Il a depuis quitté sa Vendée natale, s’est installé dans la Drôme à Valence. Après les Jeux olympiques de Londres, il a succédé, à 42 ans, au Strasbourgeois Paul-André Tramier qui ne briguait pas un cinquième mandat à la tête de la FFBad.
«Être digne de l’héritage des précurseurs»
«Mon ambition première est d’être digne de l’héritage qu’a légué Paul-André Tramier au badminton français, avance Richard Remaud. Notre travail s’inscrit dans la continuité des précurseurs, de ceux qui ont créé les bases dans les années 70 et sans qui le badminton ne serait pas en France ce qu’il est actuellement.»
En terre alsacienne hier, où il a répondu à l’invitation de Jean-Marc Béhé, le président de la section badminton de l’ASPTT Strasbourg, il a pu savourer l’impact de la discipline dans «un bastion historique».
«L’Alsace, comme la Haute-Normandie, a participé à l’éclosion du badminton en France, poursuit le président de la FFBad. Il y a eu des précurseurs comme John Ellis avec le CEBA ou encore le Squash des Halles qui a su allier sport commercial et associatif. Il y a un sens qui a été donné en Alsace par ses précurseurs et ce qui est appréciable, c’est de retrouver ces valeurs dans ce que font des gens comme Thierry Stempfel à la tête de la Ligue d’Alsace (LAB) ou Jean-Marc Béhé avec l’ASPTT Strasbourg.»
Séduit par la fougue des quelque 500 spectateurs lors du choc de la poule 1 du Top 12 hier entre l’ASPTT et Aix-en-Provence, Richard Remaud n’a pas manqué de souligner que l’avenir du badminton français passe par des interclubs forts. La rencontre, digne d’un play-off dans une ambiance surchauffée par les «Stockfeldindianer», n’a pu que le conforter dans sa réflexion.
« Les interclubs doivent être le moteur de la discipline »
«En terme d’impact médiatique, en dehors des Internationaux de France à Paris, les interclubs doivent être le moteur de la discipline, estime-t-il. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère et quand on assiste à une rencontre de ce niveau devant autant de monde on ne peut que s’en réjouir. Des matches de N2 ou N3 se déroulent aussi devant 400 personnes. Avoir plus de spectateurs au match, ça assure des recettes au club, mais c’est aussi un moyen d’attirer ce public vers la discipline.»
L’Alsace, à travers les vitrines que représentent le titre de champion de France de l’ASPTT Strasbourg ou la première journée du Trophée National Jeunes organisée début novembre à Village-Neuf par la LAB, s’inscrit pleinement dans cette dynamique.
«Avec seulement deux départements, la Ligue compte 7000 licenciés et forme nombre de jeunes talents. Il y a un travail formidable des acteurs du badminton alsacien sur le terrain», renchérit Richard Remaud.
«Une nouvelle ère» pour le badminton français débute donc. Une chose est sûre son président a pu constater hier que l’Alsace y participe grandement.
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