L’ASPTT Strasbourg est en train de réussir une saison très consistante et se trouve actuellement en position de barragiste pour monter en N1. Virginie Schueller, sa capitaine, explique pourquoi.« J’aimerais bien rejouer un jour en N1, avant ma retraite… » Virginie Schueller a 27 ans – « Non, je ne suis pas la plus vieille de l’équipe, il y a “Chou” (Ourghi-Merdja) » – et sait apprécier la saison qu’elle est en train de vivre.
Revenue à l’ASPTT il y a deux ans, après un passage éclair en 2006-2007, passée par Sierentz, Kingersheim et Reichstett, elle a évolué deux saisons à ce niveau, a vécu la montée avec le HBCK, et aurait bien envie d’y refaire un tour. Car « à l’époque, j’étais très jeune ».
« On est plus solidaires, on devient plus collectives »
Pour le moment, cette histoire de N1 est presque un non-dit dans le groupe, comme une sorte de plaisanterie. « On en parle juste parfois pour rigoler sous la douche. Quand un flacon de shampoing est vide on vise la poubelle et s’il rentre, on se dit, c’est bon, on va monter », s’amuse l’arrière gauche de l’ASPTT.
Et c’est encore la meilleure des choses à faire, que de prendre tout cela avec légèreté. Mais la bonne humeur n’empêche pas l’application.
« Au début, on était dans l’incertitude, on ne savait pas qui serait notre entraîneur. Ensuite, avec Cédric (Amour) et les filles, on s’est dit qu’on allait se servir de ces difficultés pour en faire une force. On a toujours eu en tête d’accrocher le podium. Cela fait des années que l’on joue toutes ensemble : avec de l’envie et les qualités de chacune, on a réussi à le faire. Mais toujours en prenant un match après l’autre. »
Avancer pas à pas, accumuler les victoires (déjà dix*), grincer des dents après l’un ou l’autre faux pas – « On a grillé deux jokers avec le nul contre Échalas et la défaite à Pontarlier » –, mais surtout garder la tête au terrain.
« On est plus solidaire, on devient plus collectif et c’est encore en progression. L’objectif serait de pouvoir jouer les yeux fermés tellement on est en osmose. »
Et la complicité du terrain trouve aussi sa source ailleurs. Forcément. « L’ASPTT n’a jamais vraiment été un club familial, mais nous, on est un groupe de copines et on n’a pas de mal à se retrouver après les matches. Avec un peu plus d’investissement de la part de chacune, on pourrait le devenir. »
Celle qui accompagne la destinée des -18 ans du club depuis cette saison (« Quand je n’arriverai plus à courir, j’irai m’asseoir sur le banc en étant à 100% »), profite aussi de son rôle de capitaine pour montrer le chemin. « Je l’ai souvent été et ça me plaît, même si, parfois, ça ne sert à rien, rigole-t-elle. Les filles sont assez matures, mais quand il y a une petite gueulante à pousser, j’aime bien… »
« Je suis bien, je me sens à l’aise »
Et, par exemple, il va falloir veiller à garder le même sérieux, la même haine de la défaite, jusqu’au mois de mai.
« Il ne faudra prendre aucun adversaire à la légère, surtout pas ceux qu’on a déjà battus. La hiérarchie de la poule se dessine plus nettement que d’autres saisons, mais il faudra d’abord faire attention à nous, on n’est pas à l’abri de faux pas. »
En tout cas, l’ASPTT pourra compter sur Virginie Schueller qui est en train de vivre une saison pleine. « J’ai passé un cap, je me prends moins la tête, si quelque chose ne marche pas, je fais autrement. J’ai gagné en maturité, je la joue un peu plus roublarde. Mais je suis bien, je me sens à l’aise. »
Désormais, celle qui suit en alternance un BTS Assistante de gestion, n’a qu’un souhait. « Pourvu que ça dure, qu’on prenne toujours autant de plaisir. C’est du hand, c’est juste un jeu, c’est juste un sport, il ne faut pas l’oublier. »
Samedi soir contre Yutz II, ce sera la quatorzième sortie de l’ASPTT et juste une de plus à réussir.
* L’ASPTT a cinq points d’avance sur le 3e , Dijon II, et quatre de retard sur Besançon II, le leader, dont le sort sera aussi conditionné par celui de son équipe “une”, actuellement dernière de D1.
ASPTT – Yutz II, samedi (20h30).
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