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Haltérophilie : un deuxième pas dans la cour des grands pour l’ASPTT

Il y a quelques jours s’est achevée la dernière journée des championnats d’haltérophilie, qui s’est finie sur une excellente note pour nos licenciés. En effet, l’équipe féminine déjà présente dans le TOP9 (les neuf meilleures équipes françaises) a terminé à la 5ème place, alors que l’équipe masculine, en terminant 2ème de la division inférieure s’assure une montée dans ce même TOP9 ! Pour la première fois dans l’histoire, l’ASPTT Strasbourg sera donc représentée par deux équipes au plus haut niveau français.

Nous revenons sur cette performance remarquable avec Christian Cristophel, adhérent de longue date, ancien haltérophile et entraîneur des deux équipes depuis plusieurs années.

Les deux équipes d’haltérophilie de l’ASPTT Strasbourg célébrant leur performance et leur montée en TOP9.

Que représentent ces résultats pour toi (en tant qu’entraîneur), pour l’équipe, les athlètes ?

“ Ces résultats sont le fruit d’un investissement, d’une rigueur et d’un suivi perpétuel depuis plusieurs années. Évidemment c’est une très grande fierté de voir nos deux équipes au meilleur niveau français. Malgré tout, c’est un objectif que nous avions en ligne de mire depuis plus de sept ans.”

On peut ici parler de haut niveau sportif, peux-tu nous parler du chemin parcouru et du travail réalisé au cours de ces sept dernières années ?

“ L’haltérophilie est une discipline nécessitant rigueur, et détermination : à ce niveau-là, il y a des entraînements jusqu’à plusieurs fois par jour pour les athlètes de l’équipe. Cela implique également un mode de vie adapté, et une bonne organisation des plannings. La grande difficulté dans cette discipline repose sur la technicité du mouvement : pour maîtriser une action efficace, il faut répéter des dizaines de fois. Tout cela nécessite un réel engagement de la part de l’athlète dans la pratique mais également un suivi et du soutien de façon quotidienne de la part de l’entraîneur et des proches.
Bien que notre équipe masculine aie progressé d’années en années, le chemin parcouru n’a pas été simple à suivre.”

Bien que coéquipiers, les athlètes n’ont pas tous la possibilité de s’entraîner ensemble, comment arrivez-vous à organiser les entraînements, maintenir une cohésion d’équipe ?

“ En tant qu’entraîneur et passionné, je suis quotidiennement mes athlètes en leur transmettant des entraînements ou en leur faisant des retours par téléphone. Grâce aux réseaux sociaux, eux-mêmes gardent une certaine proximité ce qui facilite également le maintien d’une bonne cohésion. Le groupe est aussi soudé depuis longtemps grâce à des objectifs communs comme celui du TOP9, mais ce qui est le plus important à mes yeux reste les liaisons amicales établies entre chacun : en fait l’équipe c’est comme une bande de potes.”

Ta fille Marie et ton fils Valentin, font tous-deux partie de ces équipes que tu entraînes ; tout ce groupe c’est comme une deuxième famille ?

“ Effectivement, c’est une réelle seconde famille pour les athlètes. Nos équipes sont très soudées et une font preuve d’une très bonne cohésion. Je pense sincèrement que ce qui fait notre force aujourd’hui, c’est la proximité entre chacun et la bonne entente qui règne au club. Malgré les contraintes individuelles, chacun a toujours cherché à s’investir dans l’équipe, ce qui explique aussi cette force collective.”

Désormais, quels objectifs peuvent se fixer les athlètes que tu entraînes ? Aussi bien individuellement que collectivement.

“ Pour chacun, l’ambition d’assumer cette place dans le TOP9 est grande ; mais il faut rester réaliste : nous sommes plus que jamais face à de très gros clubs avec des budgets souvent plus élevés et une ancienneté dans le haut niveau. Certains clubs peuvent également organiser des contrats pour rémunérer leurs athlètes et même attirer des haltérophiles étrangers, ce qui n’est pas le cas pour nous.

Aujourd’hui les athlètes de l’équipe ont un double projet : réussir à la fois d’un point de vue scolaire et professionnel mais également faire de la performance sportive. Pour nos plus jeunes espoirs, l’ambition est grande et réside dans un rêve olympique et une carrière internationale. L’haltérophilie est malheureusement un sport peu médiatisé et qui ne ramène pas beaucoup d’argent, il est très difficile d’en faire son métier et même au meilleur niveau français la plupart ont un travail en parallèle. La majorité des athlètes se contentent donc d’aides des régions, ou du mouvement sportif en général. “

Pourquoi recommanderai-tu de faire de l’haltérophilie ?

“ Contrairement aux idées reçues, l’haltérophilie n’est pas un travail de force pure mais une discipline très technique nécessitant des qualités de précision, de vitesse, d’explosivité. L’aspect mental est également très développé : c’est un réel apprentissage à la confiance en soi que de se lancer à 100% sous une charge lourde. C’est une discipline très complète abordant des qualités variées et c’est d’ailleurs pourquoi de nombreux sportifs de haut-niveau de pratiques différentes l’intègrent dans leurs plans d’entraînement.

La pratique de l’haltérophilie est une école d’éducation posturale, et permet un de renforcer en profondeur les muscles du tronc (en dépit de ce qu’on pourrait penser et avec une carrière à haut-niveau, je n’ai jamais eu aucuns problèmes de dos ou autres).

Faire de l’haltéro, c’est comme la quête du mouvement parfait : il n’y a rien de plus satisfaisant que de soulever une charge lourde avec un effort minime !”

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