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Sport adapté: De nouvelles mesures pour faciliter le para-sport à Strasbourg

Sport adapté et para-sport

A l’occasion d’une rencontre organisée le 27 février 2024, la ville de Strasbourg et l’Eurométropole ont annoncé de nouvelles mesures pour faciliter l’accès au sport pour les personnes en situation de handicap, qu’il soit mental ou physique.

A l’aube des Jeux Paralympiques de Paris 2024, la section sport adaptée de l’ASPTT Strasbourg a eu l’honneur de voir Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg, Vincent Debes, vice-président de l’Eurométropole et Myriam Leheilleix, sous-préfète du Bas-Rhin, être présents pour leur séance d’entraînement de para-badminton adapté.

De nouvelles mesures plus inclusives

Plusieurs mesures ont été annoncées comme la mise en place de créneaux spécifiques pour les personnes handicapées dans les infrastructures sportives, un soutien financier renforcé envers les associations spécialisées, mais aussi un effort de formation à l’encadrement para-sportif.

 

 

Dispositif Club Inclusif

Club Inclusif permet de référencer l’ensemble des clubs sportifs capables d’accueillir des personnes en situation de handicap, dits para-accueillants. Ce nouveau dispositif a pour objectif de favoriser le sport pour tous, même les publics les plus éloignés de la pratique sportive. Pionnier dans le domaine, l’ASPTT accueille depuis de nombreuses années un public de personne en situation de handicap. C’est notamment le cas de la section Sport adapté, animé par François Brua, son président.

Interview de François Brua – DNA

François Brua : « L’inclusion, c’était un vœu pieux il y a trente ans »

François Brua dirige la section sport adapté de l’ASPTT de Strasbourg, qu’il a fondée il y a plus de vingt ans. S’il estime que beaucoup de choses ont évolué, tout reste encore à faire pour les personnes en situation de handicap mental.

DNA – Qu’attendiez-vous de l’échange qui a eu lieu avec la Ville et l’Eurométropole ?

Rien de particulier. En trente ans, c’est la première fois que je vois des élus venir ici. Chez nous, le handicap n’est pas visible. La palette est très large en matière de troubles du spectre autistique, avec certains qui ne communiquent pas et d’autres qui sont Asperger. On a aussi les pathologies telles que la trisomie 21. Tout ce beau monde cohabite, mais ce ne sont pas du tout les mêmes problématiques. Le gros travail qu’on a mené pendant vingt ans, c’est de faire en sorte que tous se respectent et qu’il y ait une vraie cohésion d‘équipe. Quand un nouveau arrive, il y aura toujours quelqu’un qui va l’accompagner sur le trajet pour venir la première fois. Cette section est unique en France : c’est la seule qui intègre au sein même de sa division multisports une section handicap.

DNA – Combien y a-t-il d’encadrants, et comment sont-ils formés ?

On est à peu près une dizaine d’encadrants. Je suis un ancien prof d’EPS, la plupart des autres sont d’anciens joueurs de badminton. Il y a deux salariés, dont une coach physique. On a aussi trois ou quatre stagiaires.

Il y a vingt ans, on a démarré avec huit licenciés. Aujourd’hui, on a multiplié leur nombre par dix. Ce qui va être un frein pour nous, c’est le nombre d’encadrants. Il faut trouver les gens, les moyens financiers, c’est quand même la clé de notre pratique. Et puis être compétiteur, ça coûte de l’argent. Chaque sortie de championnat de France coûte entre 4400 et 5000 €.

Je serais attristé, d’ici quelques années, de devoir réduire la pratique compétitive par manque d’argent. Cette année, les budgets ont été réduits de 25 %. C’est une coupe franche dans notre fonctionnement. Et c’est très compliqué de trouver des partenaires privés dans notre milieu. On n’est pas très porteurs en termes d’image, C’est un peu la débrouille.

DNA – Comment s’organise le club ?

On a plutôt des travailleurs autonomes dans les déplacements, pour qui la pratique sportive s’est arrêtée à partir du moment où ils sont entrés dans le monde du travail, comme n’importe quel autre salarié. Leur difficulté, c’est de trouver un club qui veuille bien les accueillir. L’idée, c’était donc de créer une section sport adapté et de leur permettre de pérenniser ce qu’ils savaient faire. Au niveau de la répartition, on a très peu de filles. Elles sont quatre. Et il y a des couples qui se sont formés au sein de la section, avec maintenant trois enfants qui en sont issus ! Pour que le papa et la maman puissent jouer tous les deux, il y a un système de rotation.

DNA – Le handicap mental est-il assez représenté aux Jeux paralympiques ?

On est un peu le parent pauvre du sport ! Je vous invite, au moment où le jeu démarre, à essayer de repérer où sont les déficients mentaux. Vous verrez que ça va être très compliqué. On y est, on est représentés, mais on passe à la fin. On est noyés dans la masse parce que quand on dit « para-sport adapté », personne ne sait ce que c’est. 

Propos recueillis par Jessica Lévy

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